Les plages du Débarquement

165 km 504 m
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Description

Les lieux de départ et d’arrivée choisis ne doivent rien au hasard. Depuis la batterie de Merville, un Dakota, C47 transporteur de troupes, vous prend sous son aile. Après dix kilomètres le long de l’Orne, vous prendrez le temps de boire un café en terrasse au Pégasus Bridge, servi par Arlette Gondrée en personne. La maison Gondrée, devenue café-musée, fut la première maison libérée le 6 juin 44. À la sortie de Ouistreham, vous vous lancerez sur les planches de la plage de Lion-sur-Mer. Nous sommes sur la côte de Nacre. Les noms de rues, les monuments, les plaques commémoratives rappellent que de jeunes Anglais et Écossais, un beau matin de juin, cornemuse en tête, foulèrent la plage de l’Épée. C’est aussi à Sword Beach que débarquèrent les hommes de Philippe Kieffer, seule unité française à prendre pied sur les plages. Mais voici Courseulles-sur-Mer, aux huîtres réputées. Ici le sable de Juno Beach est teinté de sang canadien. Quant aux Anglais débarquant à Gold Beach, ils avaient pour objectif la prise de Bayeux, toute proche. Une fois gravie la côte courte mais sévère de Saint-Côme-de-Fresné, vous vous laissez glisser vers Arromanches : la clé de la victoire, avec son improbable port artificiel qui permit le débarquement de matériel lourd et dont les vestiges nous disent : « Non, vous ne rêvez pas, cela a bien eu lieu, c’était hier, c’était il y a 80 ans ! » Un petit détour par la batterie de Longues rappelle que le mur de l’Atlantique ne céderait qu’au prix d’une lutte acharnée et meurtrière. Port-en-Bessin, élu port pétrolier par les forces alliées, vous quittez les plages anglo-canadiennes pour entrer dans le domaine américain. Pour sortir de ce charmant petit port de pêche, très typé coquilles Saint-Jacques, vous devez vaincre les 18 % de la route du phare. Le cimetière américain de Collevillesur-Mer ne peut laisser indifférent. Dix mille croix blanches, et quelques étoiles de David, en marbre de Carrare, gravées des noms des jeunes garçons venus mourir pour la France en Normandie, et la plage d’Omaha Beach à proximité. Et voici la pointe du Hoc. Les scènes les plus fortes du jour le plus long défilent : l’assaut de la falaise, les grappins amarrés aux barbelés, le vacarme des mitrailleuses allemandes… Ne faites surtout pas l’impasse sur le cimetière allemand de la Cambe. Vingt mille jeunes Allemands, à peine 18 ans pour la plupart, reposent ici, loin de chez eux, enrôlés de force, pour défendre une cause qui les dépassait. La rigueur du lieu et les croix noires en lave de basalte alignées par cinq, inspirent le respect. Une route étroite et confidentielle vous conduira au coeur du Parc naturel régional du Bessin et du Cotentin, et vous quitterez le Calvados pour la Manche. Utah Beach, comme Arromanches, vit sa côte défigurée par un immense port artificiel où débarquèrent les chars de Patton, traçant un boulevard reliant cette plage à Bastogne, en Belgique, jalonné de 2 200 bornes sur une distance de 1 145 km, appelé Voie de la liberté. Un crochet par les batteries de Crisbecq et Azeville, et vous aurez en point de mire le clocher de Sainte-Mère-Église.

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