Avez-vous le mollet encore saillant ? Le départ pour le col d’Ares est plutôt difficile à négocier, juste après le petit-déjeuner. Pourtant, près de 15 km d’ascension vous attendent. Les points de vue sur le haut Vallespir, rendent la route très jolie, malgré une déclivité parfois un peu forte. Le premier col, celui de la Seille (1 183 m), vous offrira un splendide panorama sur près de 360°. D’ailleurs, une table d’orientation, qui a déjà vécu, vous indiquera les différents sommets locaux. Vous découvrirez également votre but de la matinée, le col d’Ares. Le col suivant n’est qu’une simple formalité. Mais après, la pente reprend ses droits, jusqu’au dernier lacet. Finalement, le point culminant de la Méridienne est atteint en moins de 2 heures pour un grimpeur moyen et chargé ; bientôt vous dévalerez l’excellente route menant à Camprodon, non sans avoir jeté un dernier coup d’œil sur le massif du Canigou et les Sierra catalanes devant vous. Très rapidement, vous atteindrez San Pau de Seguries, où vous prendrez la route en direction d’Olot, sur votre gauche, juste avant la sortie de la ville. Une petite côte que vous estimerez être l’ascension du col de Capsacosta. Mais quelques centaines de mètres après, vous aurez la surprise d’utiliser votre braquet de base, voire plus grand, et d’atteindre ainsi ce col, par une superbe petite route fort ombragée. Vous aurez également un formidable point de vue sur la plaine d’Olot. Après une descente de plusieurs kilomètres, vous rejoindrez La Vall de Bianya, où il faudra de nouveau pédaler. La circulation est de retour, sans trop d’excès toutefois. La bande d’arrêt d’urgence vous assurera une bonne sécurité. A la sortie d’Olot, en direction de Vic, vous trouverez sur votre gauche une piste cyclable aménagée. Son revêtement en terre battue peut être supporté par n’importe quel pneu. Cette piste vous laissera pantois. Il s’agit en fait d’une ancienne petite voie de chemin de fer réhabilitée, qui allait d’Olot à Girona. Vous allez ainsi la suivre jusqu’à Anglès. Vous roulerez une bonne trentaine de kilomètres, loin de la route, dans la forêt, dans de minis canyons, sous de petits ponts. Fraîcheur assurée par temps caniculaire. Par contre, à déconseiller par temps orageux, ou fort pluvieux, car il y a de grands risquent de ravinement qui pourrait mettre en péril votre stabilité. Vous irez ainsi de gare en gare, en passant par le col de Bas, où il y a tout de même une déclivité à franchir. Mais après, c’est une descente incroyablement régulière jusqu’aux Planes d’Hostoles, où camping, et hôtel vous attendent pour préparer votre dernière étape.