Cette randonnée prend naissance dans un site exceptionnel. L’Allier y décrit une boucle spectaculaire, ou “volta” en latin, d’où est tiré le nom de Lavoûte, la commune qu’elle baigne. Le bourg s’étale sur la partie concave du méandre tandis que sur le promontoire dominant sa rive convexe, s’élève un imposant prieuré fondé au début du XIe siècle, par Odilon de Mercoeur, cinquième abbé de Cluny. A peine quitté les bords de l’affluent de la Loire, la route s’élève rapidement jusqu’au plateau d’Ally. Là, le vent qui est trop souvent l’ennemi du cyclotouriste a été domestiqué et transformé en force motrice. Autrefois, il faisait tourner les ailes des moulins à grains dont quelques spécimens ont été conservés. Aujourd’hui, il anime les pales géantes d’éoliennes, formant le plus grand parc français de production d’énergie électrique de cette spécialité. Du plateau venté à Vieille-Brioude, point nord du circuit, la route descend de 1 000 à 445 m dans un paysage à l’habitat très clairsemé. Le bourg, construit sur un éperon rocheux dominant l’Allier, n’est qu’à quelques kilomètres de Brioude, la sous-préfecture, dont la riche histoire invite au détour. La dernière partie de la randonnée épouse assez fidèlement le cours de l’Allier, jusqu’à Saint-Ilpize, village pittoresque qui s’étage au-dessus de la rivière et que surmontent les restes d’un château médiéval. La route s’éloigne de la rivière et remonte sur le plateau basaltique pour mieux la retrouver près de Chilhac, bourg fortifié rendu célèbre par un fameux chantier de fouilles. On y a découvert, en effet, les traces du plus vieil européen et de son environnement faunique et floristique. Encore quelques coups de pédales et l’on aperçoit le prieuré de Lavoûte-Chilhac, départ et terme de cette randonnée.