Popularisée par une abondante littérature et une production cinématographique non négligeable, l’histoire de la Bête du Gévaudan, devenue quasi mythique, plane sur ce circuit au dénivelé exigeant. Cet animal qui, dans les années 1760, terrorisa la région, égorgeant et mutilant les bergères du Gévaudan et de la Margeride, mobilisa les forces royales avant de succomber sous les balles d’un chasseur du coin, conserve sa part de mystère. Partant de Langeac, vous voici au pied de Chanteuges, sur une rive de la Desges. Vous pourrez visiter la plus importante salmoniculture d’Europe, étape espérée du véritable retour du poisson roi dans les frayères du Haut-Allier. A Chanteuges comme à Pébrac, les restes plus ou moins conservés, de deux abbayes attestent de la vitalité de la vie monastique en Haute-Loire, dès le Xe siècle. Puis c’est une longue montée vers Venteuges, au dessus des gorges de la Meyronne. Une légère descente sur Saugues, capitale du Gévaudan, est la bienvenue. On ne sera pas étonné d’y découvrir un musée de la « Bête » dont le parcours scénique, de réelle qualité, mêle histoire et légende. La Tour des Anglais est l’un des plus éminents vestiges de cette ancienne ville fortifiée. Une nouvelle montée d’une dizaine de kilomètres, une courte descente sur les rives de la Desges et il faut se hisser jusqu’à Auvers, point culminant du parcours. Outre un remarquable panorama, un monument dédié à la «Bête» vous y attend. Après un détour vers le mont Mouchet et son monument national au maquis, on rejoint tranquillement Pinols et c’est la plongée vertigineuse. Le retour à Langeac sera prolongé par la visite de la cité, elle aussi chargée d’histoire. Au temps de la traction à vapeur, y vivaient quelques 850 cheminots qui s’activaient dans un dépôt de 180 locomotives !