Le Ségala tire son nom de l’occitan : c’est le Pays du seigle. Cette céréale peu exigeante fut longtemps la seule cultivée sur ces sols pauvres. Le chemin de fer et la chaux sont venus amender cette terre aujourd’hui théâtre d’une agriculture de qualité avec en particulier l’élevage du « veau d’Aveyron et du Ségala » label rouge. De Rieupeyroux, point culminant du Haut Ségala à 800 mètres d’altitude, vous emprunterez la route de crête d’où vous pourrez, par temps clair, contempler la chaîne des Pyrénées au sud et les sommets du Cantal au nord. En cheminant à travers le plateau, observez dans les champs les innombrables cabanes en pierre que sont les « sécadous », séchoirs à châtaignes, qui sont les derniers témoins de la châtaigneraie locale. Ne manquez pas la Bastide royale de Sauveterre-de-Rouergue, classé « plus beaux villages de France ». Admirez son plan en damier, sa place aux arcades, les vestiges de ses fortifications et sa tradition artisanale. Après la traversée du Lézert, faîtes une halte gourmande à Naucelle pour y déguster ses célèbres tripous. Après Crespin, village natal de l’écrivain occitan Jean Boudou, vous plongerez dans la sauvage vallée du Viaur. Franchissez le Viaur par le Pont de Cirou qui enjambe la rivière depuis le XIVe siècle. Le département du Tarn vous accueille par une pente marquée d’environ 2 kilomètres. Elle constitue la principale difficulté de ce parcours. Après Mirandol, place à une agréable descente sinueuse au cœur des bois qui vous ramènera sur les bords du Viaur. Vous êtes de nouveau dans l’Aveyron. Retour sur Rieupeyroux par la Salvetat-Peyralès et une ascension continue mais dont le pourcentage est beaucoup plus acceptable. En chemin, faîtes un détour par l’oratoire de Romette (XVIe siècle) sur votre droite, 2 km après la traversée du bourg de la Salvetat-Peyralès.