Quatre points d’attention essentiels jalonnent ce parcours dans le piémont Pyrénéen : -Cazères tout d’abord, point de départ et d’arrivée de cet itinéraire de découverte. -Les Petites Pyrénées ensuite, espace naturel grandiose. -Salies-du-Salat, la reine du sel, située au point de retour. -Martres-Tolosane enfin, la capitale régionale de la faïence, tout près du but. Nous réserverons la découverte de Cazères pour la fin du périple. Après un bref arrêt sur le pont qui enjambe la Garonne afin d’embrasser du regard le large panorama qu’il nous offre sur la ville, nous prendrons immédiatement à droite la route de Mauran. L’échauffement sera de courte durée, car sitôt franchi le petit village, nous voilà partis à l’assaut des Petites Pyrénées. Seule et unique difficulté de ce parcours, elle suffit à lui valoir le label « moyenne difficulté ». Car après un bref palier intermédiaire de récupération, la côte qui s’élève tout d’abord en lacets serrés repart de plus belle à l’assaut des collines, nous conduisant à travers bois jusqu’à Ausseing, au kilomètre 14. Les panoramas sur l’horizon pyrénéen qui se découvrent à nos yeux méritent un temps de pause afin d’admirer le paysage. Ausseing, paisible petit village restauré, et son église romane typée nous accueillent pour une halte réparatrice avant de poursuivre en direction de Belbèzes-en-Comminges que nous laisserons sur notre gauche avant de gagner Salies-du-Salat. Salies-du-Salat est une station thermale au charme naturel et discret où il fait bon se prélasser. La petite cité est adossée à un éperon rocheux sur lequel subsistent les ruines d’un redoutable château féodal, symbole d’une puissante châtellenie dominée par les Comtes de Comminges puis de Foix. La ville s’enorgueillit de compter parmi ses figures célèbres le général Compans qui s’illustra sur les champs de batailles napoléoniens. Mais Salies doit surtout sa renommée à l’essor du thermalisme qui relança aux XIXème et XXème siècles l’activité de la cité endormie. Sa vocation thermale se poursuit de nos jours grâce à ses eaux - les plus minéralisées d’Europe - qui lui valent l’appellation « Reine du sel ». Après Salies-du-Salat nous pouvons désormais flâner selon un itinéraire de tout repos qui nous conduira au terme de notre balade en longeant successivement le Salat et la Garonne. Nous atteindrons ainsi rapidement Mazères-sur-Salat – où la papeterie est l’activité dominante, documentée dans un musée à visiter. Vient ensuite au confluent du Salat et de la Garonne Roquefort-sur-Garonne. Ici nous quitterons la D 13 juste avant d’enjamber l’autoroute pour traverser le petit village. Roquefort fut pris en 1213 par Simon de Montfort et tomba par la suite sous la domination de la commanderie des templiers de Montsaunès. Les ruines du château qui surveillait le confluent, avec son donjon carré du 12ème siècle, subsistent. Au moment où nous écrivons ces lignes la signalétique de la Piste cyclable de la Garonne en est encore à ses premiers balbutiements, donc mieux vaut poursuivre vers Cazères en suivant la D 62. De retour à Mauran, vous prendrez à gauche avant d’entrer dans le village la direction de Martres-Tolosane qui vaut bien le détour. La ville épouse le plan d’une « circulade » avec une large avenue arborée qui fait le tour d’un noyau de vie central regroupé autour de l’église. L’antique Angonia et les vestiges de la villa romaine Chiragan font de Martres un lieu chargé d’histoire. De plus, si vous passez par là le dimanche suivant la Pentecôte, vous pourrez assister aux fêtes renommées de Saint-Vidian, le fondateur de la cité des martyrs en pays du Sud toulousain. Vous prendrez aussi le temps de visiter l’église gothique Saint-Vidian surmontée d’un clocher de type toulousain. Mais aujourd’hui on connaît surtout Martres par ses faïenceries, activité d’art dominante et ininterrompue depuis le XVIIIème siècle. En effet, l’eau, la terre et le feu se sont ici unis pour donner naissance au « Martres », production originale des artisans d’art faïencier locaux. Il ne restera plus alors qu’à regagner directement Cazères par la D 10 et Palaminy, une bastide fortifiée du 13ème siècle qui appartint à Gaston Fébus. Ainsi arrivés au terme du périple, donnons-nous un peu de temps pour découvrir Cazères-sur-Garonne. Juchée sur un promontoire qui domine la Garonne, la ville charnière entre le Bas-Comminges et le délicieux Plantaurel s’enorgueillit de posséder un magnifique plan d’eau de 100 hectares qui a remplacé le torrent capricieux de naguère. Après un passage à l’Office de Tourisme pour y retirer un feuillet guide, vous pourrez vous laisser entraîner dans une agréable balade d’une heure environ à la découverte des secrets de la ville. Celle-ci s’achèvera sur la place de l’Hôtel de Ville qui regroupe dans un ensemble majestueux l’église Notre-Dame du XVème siècle et la halle du XVIIème. L’un et l’autre recèlent la touche de l’architecte local Hector d’Espouy, qui façonna selon son art au XIXème siècle les deux édifices.