Jusqu'au milieu des années soixante, on accédait de Luchon (600m.) à Superbagnères (1800 M.) à pied au gré des sentiers ou par un merveilleux train à crémaillère qui vous acheminait en trois quarts d'heure de la vallée au "Grand Hôtel" érigé tout là-haut, au début du XXème siècle pour une riche clientèle. L'hôtel est toujours là, mais le train a disparu, supplanté par la route qui vous attend : 18 kilomètres de rampes sévères alternant avec de brefs redoux... Il faut donc jouer le jeu : petits braquets au départ, au niveau de la médiévale tour de Castelvieilh, petits braquets toujours pour remonter le torrent du Lys jusqu'au carrefour dit "de l'Ourson" où s'amorce la nouvelle route. Vous en serez au neuvième kilomètre ... Petit braquet encore pour vous arracher de cette vallée du Lys se creusant davantage à chaque lacet, dans une hêtraie d'abord puis dans les pâturages d'où se découvriront tout proches les "3000" de la chaîne frontière qui ont nom Quaïrat, Lézat, Crabioules ou Maupas. De là aussi se détachera la silhouette du Grand Hôtel dont l'apparente proximité ne doit pas faire illusion : passé le bref redoux dit des " Téchous", l'ultime kilomètre avoisinant les 10% vous sera la cerise sur un gâteau bien mérité avant d'accéder enfin au plateau, ce "grand balcon" s'ouvrant de la Maladetta aux confins du pays toulousain. Bonne grimpée à Superbagnères !