L’histoire de Saint-Émilion est intimement liée à celle de la rivière Dordogne. De tout temps, celle-ci a été un lieu d’échanges et de commerces entre des hommes de tous horizons. Elle a longtemps été fréquentée par des bateaux à fonds plats, les gabarres, qui remontaient, chaque année, des milliers de tonneaux de vin vers l’estuaire de la Gironde. Le port de Pierrefîte, situé à moins de 5 km du coeur de la cité, fut longtemps fort utile à l’exportation d’un autre matériau : la pierre calcaire. Pendant près d’un millénaire, des carriers ont travaillé sans relâche à l’extraction de millions de blocs de pierre issus de près de 80 hectares de carrières souterraines, destinés aux grands chantiers de construction, de Saint-Émilion à Bordeaux. Aujourd’hui, le paysage des bords de Dordogne diffère grandement du reste du territoire. Les communes de Saint-Sulpicede-Faleyrens et Vignonet s’étendent sur une zone protégée de palus et de marécages, où seuls quelques randonneurs intrépides s’aventurent, rencontrant ici et là hérons, cigognes et chevreuils.