Tout au long des 19ème et 20ème siècles, patronat, caisses de crédit mutuel et municipalités s’efforcent d’offrir à la partie pauvre de la population un logement sain et moralisateur. C’est tout d’abord l’initiative patronale, via la Société Mulhousienne des Cités Ouvrières (SOMCO) qui, en 1853, donne naissance à une cité ouvrière unique en Europe par sa précocité, l’innovation dans la forme du bâti et la possibilité d’accession à la propriété. A la fin du 19e siècle, ce sont les caisses de crédit mutuel (ouvrière et catholique) qui font fleurir dans la ville des logements de même type (rez-de-chaussée, deux étages et des combles : les R+2+C), modèle repris par des promoteurs-constructeurs comme Buhler. C’est cependant la municipalité qui devient l’acteur principal à partir des années 1870. Dans l’entre-deux-guerres, les socialistes au pouvoir développent la réponse publique ou parapublique au mal-logement, en intervenant dans divers quartiers (Drouot, Haut Poirier...), puis, après la Seconde guerre mondiale en construisant de petits collectifs (cité Wagner et cité Sellier), lesquels précèdent l’une des premières ZUP de France, celle des Coteaux.