Description

Bagnères-de-Luchon, la "Reine des Pyrénées ", est à 600 mètres d'altitude et le Port de Balés à 1755 mètres. Entre les deux, 20 kilomètres de montée quasi continue. Tout est-il dit ? Non, car au-delà des concrètes réalités chiffrées, il reste le décor ambiant, et quel décor ! Franchis en effet les premiers kilomètres, à vrai dire parfois rebutants, notamment avec des passages à 10 % au niveau du village de Benque, on accède à St-Paul-d'Oueil. Ici se situe le seuil d'un haut pays, vallée suspendue aux pentes adoucies où s'égrènent les villages de Mayrègne, Caubous et Cirès, ces deux derniers si proches que l'on passe de l'un à l'autre en 500 mètres... En fond de vallée, Bourg-d'Oueil a longtemps marqué un terminus pour les cyclistes... et les voitures. Désormais, ce n'est plus vrai depuis les années 70 où une route, de viabilité précaire à l'origine, mais désormais parfaitement revêtue, franchit le seuil du Balés et ses hauts pâturages, limite entre Haute Garonne et Hautes Pyrénées. De Bourg d'Oueil au col, six kilométres d'une pente à nouveau respectable vous ouvriront de vastes horizons avec, en toile de fond, la Maladetta et l'Aneto. Belle récompense ! A montée astreignante, plongée profonde vers les hêtraies du versant nord où, à l'automne, brament les cerfs. Vous voici en Barousse où coule l'Ourse de Ferrère. Prudence toutefois : la chaussée étroite n'est pas exempte de débris après les orages et de profonds ravins la bordent par endroits... Au terme de la descente, Mauléon-Barousse annonce la proche vallée de la Garonne rejointe après Siradan. Il reste désormais à regagner Luchon en remontant insensiblement la Pique par une route certes fréquentée mais nantie d'une bande cyclable qui vous est réservée. Et, cerise sur le gâteau, par beau temps et dès la mi-journée, le vent, comme vous, remontera la vallée. C'est bon à savoir. Bon vent, donc, de retour du Balés !